Passer une entrevue peut déjà être une source de stress pour de nombreux candidats. Mais imaginez un instant : en plein entretien, vous avez préparez votre CV et vous vous êtes entrainé, et soudainement le recruteur vous demande… « Si tu étais une pizza, quels ingrédients te définiraient ? » Face à ce genre de question, la surprise est garantie. Pourtant, ces questions apparemment absurdes ont bel et bien une place stratégique dans le processus de sélection.
On vous explique pourquoi ces questions existent, on vous partage quelques exemples parmi les plus déconcertantes, et surtout, on vous donne les clés pour y répondre avec assurance.
Pourquoi poser des questions « bizarres » en entrevue ?
Contrairement aux apparences, les questions loufoques ne sont pas là pour tester vos connaissances ou vous faire perdre vos moyens. Elles ont souvent un objectif bien précis : observer la façon dont vous réfléchissez.
En posant une question inattendue, le recruteur cherche à :
- Évaluer votre créativité : pouvez-vous sortir des sentiers battus ?
- Tester votre capacité d’adaptation : comment réagissez-vous à l’imprévu ?
- Analyser votre logique ou votre esprit critique, même dans un contexte insolite.
- Déceler des aspects de votre personnalité autrement invisibles dans une entrevue classique.
Ces questions sont particulièrement fréquentes dans des secteurs comme la technologie, le marketing, ou les milieux créatifs, mais elles peuvent survenir dans presque tous les domaines.
Top 10 des questions les plus loufoques entendues en entrevue
Voici un florilège de vraies questions posées en entrevue, recueillies auprès de candidats et de recruteurs :
- Si tu étais un superhéros, quel serait ton pouvoir et pourquoi ?
Ce que le recruteur observe : ta perception de tes forces et ta créativité. - Combien de balles de tennis peut-on faire entrer dans un autobus scolaire ?
Objectif : évaluer ton raisonnement approximatif face à un problème illogique. - Si tu pouvais dîner avec n’importe quelle personne (vivante ou décédée), qui choisirais-tu ?
Le recruteur cherche à comprendre ce qui t’inspire. - Comment déplacerais-tu le mont Royal de 3 mètres vers l’est ?
Une question complètement absurde… mais idéale pour voir ta capacité à gérer l’impossible. - Décris le goût de la couleur jaune.
Oui, tu as bien lu. Et la bonne réponse n’existe pas. - Tu es réduit à la taille d’une pièce de 10 cents et jeté dans un mixeur. Comment t’en sors-tu ?
Un classique des firmes de la Silicon Valley pour tester l’improvisation. - Quel est ton personnage de dessin animé préféré et pourquoi ?
Permet d’identifier ta personnalité à travers tes choix culturels. - Combien de fenêtres y a-t-il à Montréal ?
Ici, on veut observer ton raisonnement logique, pas la réponse exacte. - Vaut-il mieux être intelligent ou gentil ?
Une question morale pour sonder tes valeurs profondes. - Comment vendrais-tu une boule de bowling à un moine tibétain ?
Test ultime de vente impossible : le recruteur attend de la logique, de l’humour, ou du culot.
Comment bien réagir face à ce type de questions
La première règle : ne paniquez pas. Le recruteur ne cherche pas à vous piéger, mais à mieux vous connaître.
Voici quelques conseils pratiques :
- Prenez une pause. Un petit silence réfléchi est bien vu, surtout face à une question inattendue.
- Restez vous-même. Il n’y a pas de réponse « parfaite », seulement des réponses cohérentes avec votre personnalité.
- Faites preuve de logique. Même dans l’absurde, une démarche structurée rassure.
- Ajoutez une touche d’humour. Bien placé, il peut transformer la question en moment mémorable.
Doit-on se préparer à ces questions à l’avance ?
Il est difficile d’anticiper une question farfelue spécifique. Mais on peut se préparer à bien y réagir.
Quelques pistes :
- Entraînez-vous à penser de manière latérale : prenez des objets du quotidien et imaginez-leur un usage absurde.
- Jouez à des jeux de rôle avec un proche, en simulant des questions inattendues.
- Travaillez votre capacité à réfléchir tout haut avec clarté et humour.
Les questions loufoques en entrevue sont loin d’être inutiles : elles permettent aux recruteurs de découvrir des facettes de vous que les questions traditionnelles ne révèlent pas. Alors, si on vous demande demain si vous préférez combattre une armée de canards de la taille d’un cheval ou un cheval de la taille d’un canard, ne soyez pas pris de court. Prenez une respiration, souriez… et montrez qui vous êtes vraiment.